Le Prophète Mohammad: Le Libérateur Des Femmes

Dernièrement, nous fûmes témoins de graves cas de maltraitance envers les femmes à travers le monde. Aussi, du temps du Prophète Mohammad (Sallah Allah Alayhi Wa Sallam), des pratiques cruelles étaient exercées dans sa société, et il s’opposa à toute forme d’oppression envers les femmes. En fait, lorsque il voyait une tragédie vécue par un être humain, son cœur s’en attristait et les larmes coulaient de ses yeux. Un des exemples les plus frappants à ce titre fut l’histoire suivante qui concerne la pratique de l’abandon des fillettes.

Triste Histoire

Le Prophète naquit dans une société où les femmes étaient victimes de beaucoup de violence. Celle-ci prenait souvent la forme cféminin. Filles considérées comme un fardeau, il fallait parfois s’en débarrasser. Ceci se pratiquait de la façon la plus violente: elles étaient enterrées vivantes!

On rapporte qu’avant sa conversion à l’Islam, Omar, le deuxième Calife, avait enterré une de ses filles vivante. Plus tard, après avoir embrassé l’Islam, on le voyait souvent en train d’essuyer ses larmes en se rappelant ce chapitre sombre de sa vie! Il disait:

« Je creusais une tombe pour l’y enterrer alors qu’elle enlevait la poussière de mes joues. »

Egalité

Le Prophète était bienveillant et poli à l’égard des femmes. A une époque où elles étaient très mal traitées, il leur accorda un honneur et une dignité identiques à ceux de l’homme.

Omar rapporte: « Nous ne respections pas beaucoup les femmes à la Mecque. Cependant, à Médine, elles étaient mieux traitées. Le Prophète a établi les droits des femmes par ses paroles et ses ordres, ce qui a renforcé leur rang et leur statut. » (Michkâtou-lmassâbîh).

Comme le Prophète était toujours entouré d’hommes, les femmes ne pouvaient ni l’écouter ni l’interroger sur des sujets qui les concernaient. Alors, elles lui demandèrent de désigner un jour de la semaine où elles pouvaient s’adresser à lui sans contrainte. Il accéda à leur demande. Il leur accordait une attention particulière et les traitait toujours avec gentillesse afin qu’elles se sentent libres de l’interroger sur tout ce qu’elles voulaient.

Bienveillance

Lors d’un voyage du Prophète, un esclave abyssinien appelé ‘Anjachah dirigeait les chameaux sur lesquels certaines épouses du Prophète montaient. Au moment où ‘Anjachah se mit à chanter, les chameaux commencèrent à accélérer. Le Prophète lui dit:

« ‘Anjachah, sois bienveillant envers les coupes cristallines (les femmes). » (Boukhârî et Mouslim).

Aussi, ‘Asmâ’ la fille de `Oumays, une des personnes qui avaient émigré en Abyssinie aux premières heures de l’Islam, retourna à Médine avec les autres migrants durant la compagne de Kahybar. Un jour, elle alla rendre visite à Hafsa en présence de Omar. Lorsqu’il la vit, Omar demanda à Hafsa qui elle était et celle-ci lui répondit. Omar dit: « Cette l’Abyssinienne! »

Gratitude

‘Asmâ’ répondit: « Oui ». Et Omar de lui répondre que lui et son groupe avaient émigré avant eux et qu’ils avaient ainsi plus de droits vis-à-vis du Messager d’Allah. ‘Asmâ’ se mit en colère et répliqua: « Non par Allah! Vous étiez en compagnie du Messager d’Allah qui nourrissait ceux d’entre vous qui étaient affamés, alors que nous étions en terre étrangère en Abyssinie, craignant pour notre vie. »

A un certain moment, le Prophète arriva. ‘Asmâ’ lui dit: « Ô Messager d’Allah, Omar a dit ceci et cela. » Le Prophète Mohammad lui demanda: 

« Qu’as-tu répondu? »

Elle lui rapporta toute la conversation. Alors le Prophète dit:

« Il n’a pas plus de droit vis-à-vis de moi que vous. Lui et ses compagnons ont émigré une seule fois, alors que vous, les Gens du Bateau, vous avez émigré deux fois. »

Lorsque la nouvelle de cet incident se répandit à Médine, les migrants abyssiniens vinrent hâtivement écouter la parole du Prophète auprès de ‘Asmâ’. Selon cette dernière, rien ne les réjouit plus que cette parole du Messager. (Boukhârî et Mouslim).

Respect

Un jour, le Prophète était entouré de plusieurs femmes qui lui étaient proches et qui lui parlaient à haute voix. Lorsqu’Omar entra, elles quittèrent toutes la pièce et le Prophète sourit. Omar dit: « Ô Messager d’Allah, qu’Allah fasse garder ton sourire. Pourquoi souris-tu?» Le Prophète répondit qu’il était étonné que ces femmes, en entendant la voix d’Omar, se soient voilées. Omar, en s’adressant à ces femmes, dit: « Vous me craignez et ne craignez pas le Messager d’Allah. » Elles répondirent: « Tu es plus dur et rude que le Messager d’Allah. » Le Prophète les approuva. (D’après le Hadith rapporté par Mouslim).

Magnanimité

Un autre jour, le Prophète dormait dans la maison de `Â’icha, le visage couvert. C’était le jour de l’Aïd et des fillettes chantaient. Abou Bakr entra et leur ordonna d’arrêter. Le Prophète dit alors:

« Laisse-les chanter, c’est le jour de l’Aïd… » (Boukhârî).

En raison du bon caractère du Prophète et de sa bienveillance, les femmes pouvaient lui poser des questions. En dépit du fait que les Compagnons aient été souvent étonnés de cette audace, il ne réprouva jamais ces questions. Et en effet, Abou Sa`îd, `Â’icha, Anas, Ibn `Abbâs, Jâbir et bien d’autres Compagnons rapportèrent que le Prophète Mohammad a dit:

« Quiconque a deux ou trois filles ou sœurs et qu’il les traite bien, entrera au Paradis » (Abou Dâwoud).

Droits Et Liberté

Ces récits reflètent la miséricorde et la bienveillance du Prophète à l’égard des femmes. Il alla même plus loin en essayayant de les libérer de toute forme d’injustice, de maltraitance et d’oppression.

Le Prophète peut véritablement être considéré comme un libérateur des femmes. Il leur accorda des droits et des privilèges dont les femmes ne jouissaient même pas en Occident jusqu’à des siècles récents, notamment le droit à la propriété de façon indépendante de son mari et de sa famille. La femme jouissait également du droit de participer à la sphère publique et politique, comme le montre l’exemple de l’audience donnée par le Prophète aux femmes.

Au cours de la période qui suivit le décès du Prophète, les musulmans suivirent son exemple. Citons à ce propos l’exemple d’Omar qui fut critiqué par une femme pour avoir reçu deux vêtements de l’argent public alors que les gens n’en avait pris qu’un chacun. Omar lui répondit que son fils lui avait donné le sien. Il est important de souligner que la femme a eu pleinement le droit de critiquer l’autorité politique et publique d’Omar.

Estrait de (Discovering Islam’s archive.)
Vous pouvez lire la version anglaise originale de cet article ici.

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